Driver

A la sortie d’un casino, une jeune femme est témoin d’un braquage par deux gangsters qui parviennent a échapper a la police grâce a l’habileté du chauffeur de la voiture. Elle refuse de donner leur signalement a la police et parvient a se lier avec le chauffeur. Ceci afin de tenter de lui dérober son butin.

Un type énigmatique, blond mutique à gueule d’ange et au charisme asexué, vend ses services de chauffeur de bagnoles auprès de braqueurs. On ne sait rien de lui, pas même son nom. Tout juste qu’il n’aime pas les armes et entretient un rapport platonique avec une femme tombée sous son charme. Il est interprété par Ryan… non pas Gosling mais O’Neal.

Nous ne sommes pas dans Drive mais dans Driver, tourné en 1978 par Walter Hill (48 Heures) et grosse influence du film de Nicolas Winding Refn.
On y retrouve le Los Angeles nocturne éclairé aux néons, l’ambiance mélancolique.
Nul romantisme éthéré ni explosion de violence baroque, en revanche, chez Hill, briscard de Hollywood à l’inspiration plus archaïque.
Son film est un western urbain jouant sur les archétypes du polar, avec Bruce Dern en flic hirsute et délicieusement gratiné, une Isabelle Adjani fantomatique et belle à tomber dans un de ses rares rôles américains et deux poursuites en voitures, modèles du genre.

Nicolas Schaller, Nouvelobs