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Chœur Marc-Antoine Charpentier

samedi 8 juin - 17 h 00 > 18 h 30

Carmina Burana de Carl Orff

Misa Caribe de Fernando Géraldes

CARMINA BURANA de Carl Orff

Les timbres, les répétitions et les effets de percussion poussent à considérer Carl Orff avant tout comme un rythmicien. Et pourtant, depuis ses premiers essais de composition, Orff est un mélodiste. Les Carmina Burana, qui furent écrits en 1935/1936 et dont Orff disait « avec eux commencent mes œuvres complètes », soulignent mieux qu’aucune autre partition l’option personnelle de leur auteur.

A côté de la mélodie, tantôt chantante, tantôt déclamée, s’affirme toute la densité d’une sonorité enflammée de rythmes élémentaires, caractéristiques de Carl Orff et qui se déploie ici pour la première fois entièrement.

La mélodie expressive, les rythmes marqués, la sonorité élémentaire, soulignent la tendance à l’universel, à l’objectif. Il ne s’agit pas de destin individuel – il n’y a pas de « personnages » dans le sens habituel – mais de l’évocation de puissances élémentaires telles que l’implacable rêve de Fortuna, la force vivifiante du Printemps, les effets bouleversants de l’Amour et cet excès d’humanité dans l’homme qui le pousse à toutes les jouissances terrestres. L’acteur principal est l’homme, en tant que porteur de l’essence irresponsable de la nature. Cette orientation vers l’universel correspond à l’idée que Carl Orff se fait de son œuvre : une unité de mouvement, de chant, de danse, de timbre et d’images magiques.

Le manuscrit anonyme a été retrouvé en 1803 dans le couvent de Benediktbeuren, près de Kochelsee ; les auteurs en sont des poètes vagabonds des 12ème et 13ème siècles qui écrivaient en latin, en moyen-haut-allemand et en français, des textes chargés d’une révolte juvénile, violente et parodique. Chants de louange au Printemps et à l’amour, railleries et bruyantes chansons à boire (témoignages de la révolte de la jeunesse contre le monde durement organisé du Moyen-âge) se joignent en un triptyque enchâssé dans l’invocation du destin (Ô Fortuna) et chantent dans la première partie, la rencontre de l’homme et de la nature (Veris leta facies), dans la seconde, la joie du vin (In taberna) et enfin l’Amour (Amor volat undique). Ces chants reflètent dans une langue impulsive, parfois rude et osée, une vie dominée par l’implacable roue du destin. Fortuna et Anake, le Moyen-âge germanique et la Grèce antique, se rencontrent dans cette conception revendicatrice et cependant fataliste de l’existence.

Carl Orff a donné en sous-titre à ses Carmina Burana, ouvrage créé en 1937 à Francfort, la mention « Cantiones profanae cantoribus et choris cantandae comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis ». Il a ainsi souligné ses intentions ; il ne s’agit pas là d’une simple mise en musique des textes profanes du manuscrit de Benediktbeuren, mais bien de tableaux magiques qui évoquent avec tous les moyens du théâtre, l’extase qui soulevait le drame antique. Une condition supérieure qui va de pair avec la protestation des vagabonds doit remplacer l’illusion romantique d’essence moyenâgeuse. L’énergie originelle vitale et le destin impénétrable, deux conceptions élémentaires de théâtre d’Orff, sont ici célébrés.

MISA CARIBE de Fernando Géraldes

La Misa Caribe est une œuvre qui cherche :

à réconcilier la musique populaire et la musique “classique” ou “cultivée” ou quel que soit son nom…et d’autre part, à que la puissance des rythmes afro-américaines puissent nous aider à garder la joie et l’espérance dans nos prières.

La Misa commence, avant la célébration de la messe avec l’offrande de trois bougies et ses trois rythmes au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Les rythmes cubains, Joropo, Salsa, Bolero, Bachata et Merengue … sont les moteurs de l’œuvre, ces rythmes font partie de mes souvenirs d’enfance qui se sont gravé dans ma mémoire.

Pour la compréhension du texte, la messe est homophone et les cinq voix chantent le texte (en même temps), comme dans la prière, dans l’allégresse sur des rythmes endiablés …

Histoire du Chœur Marc-Antoine Charpentier depuis 1963

1963 – Soixante ans d’existence -2023

La création de l’Association Marc-Antoine Charpentier répond à un besoin devenu évident et nécessaire, à un moment précis de l’évolution musicale dans la cité. C’est ainsi qu’un groupe d’amis, tous aussi passionnés, décidèrent de créer une Association dont le but serait l’encouragement à la pratique musicale, en particulier grâce au chant choral.

Le 3 juin 1963, le Chœur Marc-Antoine Charpentier était né ! Simone Hemmerdinger, excellente pianiste professionnelle, professeur au Conservatoire de Musique de Melun, assura la fonction de répétitrice jusqu’en 1986, date à laquelle elle céda sa place à Etienne Goepp, 1er Prix de Piano, de Musique de Chambre et d’accompagnement du CNSM de Paris. Depuis ce jour, celui-ci assume toujours cette fonction avec grand talent ! En 1966, Jean Martin succéda à l’abbé R.-N. Bréhamet à la direction du chœur. En 1971, il choisit comme adjoint Jean-Claude Salvia qui le seconda avec dévouement et compétence auquel succéda Laurent Bonsang , puis Jean-Jacques Théron et enfin Noël Royon.

Pourquoi ce patronyme « Marc-Antoine Charpentier » ? Tout simplement parce que plusieurs de ses membres fondateurs, après avoir réalisé la restitution d’une Cantate de ce grand compositeur français (« In Nativitatem Domini Canticum »), à partir de manuscrits détenus par la Bibliothèque Nationale de France, venaient de la donner en concert en 1962, et l’enregistrer sur disque, préfacé par le grand musicologue Jacques Chaillet. Tout cela bien avant que la vogue du baroque ne prenne son essor ! Il est d’ailleurs étonnant et regrettable de constater qu’à ce jour, 60 ans plus tard, une faible partie seulement des compositions de M.-A. Charpentier ne soit restituée ! Admiratifs devant la qualité musicale de son œuvre, ils furent également séduits par la personnalité de l’homme, qui tint à marquer son indépendance vis-à-vis du tout puissant Lulli, dont l’attitude leur apparut digne de servir de modèle.

Dès sa création, le Chœur Marc-Antoine Charpentier prit un essor remarquable. Son effectif doubla en l’espace d’un an, pour atteindre la centaine quelques années plus tard, puis se maintenir entre 130 et 140 durant plus de 50 ans ! Cependant, depuis quelques années, cet effectif s’amenuise. En effet, les nouveaux entrants ne compensent pas le départ des anciens dont certains étaient présents depuis l’origine : contraints à l’abandon ! Il est vrai que la société subit d’importants changements qui, souvent, ne favorisent pas le développement culturel : L’attrait qu’exerce la Musique tendant à diminuer.

Pourtant le rayonnement du chœur demeure. Il est dû, non seulement à la qualité et au nombre des concerts qu’il donne à Melun, Paris et ses environs, en Province, à Paris, et parfois, dans des Festivals et à l’étranger, mais également dans le choix de sa programmation qui va de la restitution d’œuvres anciennes, à la création de compositions contemporaines. Il se manifeste aussi au vu de la promotion de ses membres, dont plusieurs poursuivent une carrière de soliste professionnel.

Quelle motivation pousse ainsi ses dirigeants ? La certitude que seule la Musique constitue un langage commun, accessible à tous, sans aucune connotation pouvant être la cause d’une mise à l’écart. Cette musique est en mesure d’apporter joie, émotion et réconfort à tous, pourvu qu’aucun a priori ne le leur interdise. Cette Musique n’a pas de qualificatif ou plutôt, elle en a plusieurs selon ses différents modes d’expression : Polyphonie de la Renaissance, baroque, classique, romantique, moderne, contemporaine …

Nos maîtres s’appellent M.-A. Charpentier, Michel-Richard Delalande, Rameau, Vivaldi, Bach, Haendel, Haydn, Mozart, Beethoven, Cherubini, Schubert, Brahms, Berlioz, Verdi, Wagner, Bizet, Offenbach, Gounod, Puccini, Dvorak, Fauré, Poulenc, Orff et également des compositeurs contemporains qu’elle a eu le bonheur  de côtoyer, malheureusement décédés aujourd’hui : Bernard Andrès, Jean-Louis Belgrand et Marc Eychenne.

En soixante années, le Chœur Marc-Antoine Charpentier a pu honorer tous ces merveilleux compositeurs, et nous en sommes particulièrement heureux et fiers.

Leur langage est universel et chacun de nos choristes peut l’aborder et le pratiquer sans aucune préparation particulière. Ils endossent alors la responsabilité d’être leurs interprètes : ils l’assument avec joie, enthousiasme et respect.

Jean MARTIN

 

Billetterie communautaire de Melun:  

Médiathèque l’astrolabe

  • mardi, jeudi et vendredi de 13h30 à 18h
  • mercredi et samedi de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h

Médiathèque Astrolabe, 27 rue du Château, 77000 Melun

 

Sur place à l’auditorium du Musée Aéronautique et Spatial de SAFRAN:

Le jour du concert à partir de 16h

Autres billetteries: 

  • Réseau France Billet: les magasins Fnac, Géant, superU,  Intermarché,  Le Printemps, Le Bon Marché
  • Réseau TicketMaster: Auchan, E. Leclerc, Carrefour, Cultura, Cora

Détails

Date :
samedi 8 juin
Heure :
17 h 00 > 18 h 30
Catégorie d’Évènement:
Évènement Tags:
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Lieu

Musée SAFRAN
Rond-point René Ravaud
Réau, 77550
+ Google Map

Organisateur

Service du Développement Culturel
Téléphone
01 60 68 53 54
E-mail
culture@ville-melun.fr